
Mémoire DU d’histoire de la médecine 2016 Université Paris Descartes.
Résumé
Meloe vesicatoria fait partie de la gamme des matières animales utilisées en thérapeutique. Son principe actif est la cantharidine, identifiée en 1810.
Ce terpenoide sert au coléoptère de moyen de défense par hémorrhée articulaire et vraisemblablement de phéromone.
Sur les mammifères et l’homme, elle est vésicante. L’insecte est présent dans le Corpus
hippocratique (-400) où il est indiqué dans plusieurs affections dans lesquelles il sert d’exutoire, par acantholyse cutaneo muqueuse. Nicandre de Colophon (-150) l’inclut dans son Corpus toxicologigum où il se révèle particulièrement létal. Voie du médicament et voie du poison chemineront parallèlement jusqu’au XVIIIe siècle. Peu à peu, il s’est taillé une réputation d’aphrodisiaque par méprise avec le priapisme qu’induit parfois sa toxicité uro-vésicale. Si l’Occident l’a exclu des pharmacopées, l’Orient le maintient dans sa médecine traditionnelle et lui a découvert un potentiel antitumoral qui doit être exploité.